2018 a été une année cauchemardesque pour la promotion immobilière. Le retard de la publication des textes applicatifs pour la nouvelle TVA imposée lors de la loi de Finances, corrélé à une conjoncture économique difficile, a gravement touché l’ensemble du secteur. Les chiffres d’affaires ont été sévèrement impactés avec des baisses de plus de la moitié. De même pour les résultats. Certains ont pu tirer leur épingle du jeu et minimiser la casse grâce aux produits de participation ! Focus.
L’année 2018 restera dans les annales comme l’une des pires pour la promotion immobilière de la Tunisie post-révolution. Les chiffres sont assez éloquents. Pour les sociétés cotées en bourse, seules Essoukna et Simpar ont communiqué leurs états financiers arrêtés pour 2018. Si Essoukna a r&alisé un résultat bénéficiaire de 951.000 dinars contre 1,77 million de dinars un an auparavant (-86,65%), Simpar a fini 2018 avec une perte de 865.000 dinars contre 1,41 million de dinars (MD) en 2017. Mais, ceux de Essoukna sont rehaussés par les produits de placement qui passent de 167.279 à 826.187 dinars, dont 500.000 dinars de plus-value sur les ventes d’actions BNA.
Jusqu’à la date du 8 juillet 2019, la Société immobilière tuniso-saoudienne (Sits) n’a pas publié ses états financiers pour 2018, ni ceux de 2017 ou de 2016. En ce qui concerne ses indicateurs d’activités, les revenus pour 2018 sont passés de 5,51 MD à 2,49 MD.
Business News a réussi à accéder à certains chiffres du secteur qui confirme l’état les lieux. Les baisses sont conséquentes. On apprend ainsi que les revenus de la Société nationale immobilière de Tunisie (Snit) ont baissé de 51% pour la Snit Nord, de 39% pour la Snit Sud et de 14% pour la Snit Centre. Ceux de la Sopivel de 34%. Le groupe Simpar, transparent, a publié ses résultats et les chiffres sont très significatifs : la majorité de ses filiales étant déficitaires et toutes ont vu leurs revenus diminuer.
Imen NOUIRA