Baisse des taux de crédit oblige, les prix des logements repartent en 2016 à la hausse. En particulier à Paris, à Lyon et à Bordeaux.
Les Français se sont rués sur la pierre en 2016 avec plus de 840 000 ventes réalisées, soit quasiment le record de 2011. « Nous enregistrons une progression de plus de 15 % par rapport à 2015 », commente Laurent Vimont, président du réseau Century 21. + 12,8 % dans le réseau Laforêt.
Chute des taux de crédit, baisse des prix depuis 2012 : le pouvoir d’achat immobilier des ménages s’est accru de 26 % en quatre ans. « Plus symptomatique encore, explique Laurent Vimont, cette conjonction des planètes a permis à 20 % de particuliers d’être en mesure d’avoir la capacité d’acheter. » Un ménage gagnant 2 100 euros par mois peut désormais emprunter 150 000 euros sur 20 ans, moyennant une mensualité de 700 euros. Une somme qui lui permet de devenir propriétaire
Les autres en ont profité pour acquérir des biens plus grands. La surface moyenne atteint pour la première fois 58 mètres carrés pour les appartements et 112 mètres carrés pour les maisons.
Baisse des délais de vente
La hausse des transactions a mis fin à la baisse des prix. Ces derniers progressent en moyenne sur le territoire métropolitain de 1,7 % (2,2 % pour les appartements et 1,5 % pour les maisons) chez Century 21. À Paris et à Lyon, la progression atteint même 5 %, pour atteindre respectivement 8 447 euros et 2 620 euros le mètre carré. À Bordeaux, la hausse est de 4,3 % à 3 609 euros le mètre carré. En régions, les prix augmentent en Alsace, en Aquitaine, en Auvergne et en Bretagne. Ils continuent de baisser en revanche en Basse-Normandie, dans le Limousin ou dans le Poitou-Charentes.
L’augmentation de la demande s’est traduite mécaniquement par une baisse des délais de vente (- 4 jours à 93 jours, – 7 à Paris à 64 jours), des marges de négociation (4,8 % contre 5 %). L’année 2016 a vu également le retour des investisseurs : + 9,6 %. Ils représentent 25,7 % des transactions dans la capitale.
La vive remontée des prix inquiète toutefois Laurent Vimont, qui prévoit une bonne année 2017 avec un volume de transactions toutefois inférieur compte tenu des élections. Le président de Century 21 constate déjà un ralentissement des ventes au quatrième trimestre dû à des vendeurs plus gourmands. Plus confiant, Elix Rizkallah, président de Laforêt, estime qu’au-delà du contexte électoral, la crainte d’une remontée des taux d’intérêt devrait inciter les attentistes à passer à l’acte au premier semestre 2017.
Source: http://www.lepoint.fr/immobilier-neuf